Patrimoine : Nature
..............................................................................................................................................................................................
Patrimoine : Nature
..............................................................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................................................
La flore
..............................................................................................................................................................................................
Panorama de la flore dans le vallon de St Symphorien
La flore dans le Vallon de Saint Symphorien
Un paysage lié à la géologie :
Le causse de Limogne se prolonge en Tarn-et-Garonne jusqu’au massif de la Grésigne. C’est un relief karstique, taraudé par d’innombrables dolines. Le Vallon de Saint Symphorien est typique de cette morphologie avec des versants exposés au sud plutôt aride, des versants exposés au nord boisé, des petites falaises calcaire et le fond du vallon occupé par des prairies humides naturelles bordant le Sietges. Les petits causses sur les hauteurs du vallon sont occupés par d’anciens parcours de pâturage extensif où subsistent encore de nombreuses pelouses sèches. Le tout fait un ensemble d’une richesse floristique et entomologique remarquable. Le fort intérêt patrimonial pour les espèces protégées a permis le classement Natura 2000.
7 habitats d’intérêt communautaire sont recensés sur le site :
- Les pelouses calcaires sèches, riches en orchidées
- Les pelouses substeppiques de graminées et d’annuelles
- Les pelouses sur dalles et rocailles calcaires
- Les landes à Genévrier commun
- Les landes sèches à Buis
- Les prairies naturelles de fauche, peu ou pas fertilisées
- Les parois rocheuses calcaires avec une végétation adaptée.
La Flore :
Dans le cadre de Natura 2000 (*), un inventaire préliminaire avait été fait en novembre 2006, listant une trentaine d’espèces végétales d’intérêt patrimoniale. En plus une trentaine d’orchidées avait été identifiées, représentant les 2/3 des espèces se trouvant dans le Tarn et Garonne.
(*) Voir la rubrique sur les zones protégées
Les prairies humides une grande partie de l’année et les pelouses maigres forment un corridor écologique le long du ruisseau. Elles forment un habitat caractérisé par des espèces herbacées hautes telles que l’avoine élevée. Des espèces de stations plus humides protégées au niveau départemental sont présentes.
Parmi celles-ci, il est bon de noter la Fritillaire pintade au printemps, à partir du mois de mars. Il existe une variété blanche que l’on trouve dans une proportion inférieure à 5 pour mille. Cette plante est protégée dans le Tarn et Garonne.
Fin mai et début juin, près du ruisseau, on peut trouver le délicat glaïeul des moissons (ou d’Italie). Cette plante messicole était autrefois courante. Si aujourd’hui elle a presque disparu des cultures à cause des pesticides, elle est encore présente sur les coteaux calcaires. Dans la vallée elle se trouve près du ruisseau.
En juin fleurit une plante protégée au niveau national : la Sabline contreversée ou Sabline des chaumes (Arenia Contreversa). C’est une petite fleur blanche.
A l’automne, fleurit l’une des dernières plantes de la saison : le Colchique. C’est une plante curieuse puisque les feuilles et les graines ne sont visibles qu’au printemps, alors que la fleur sans feuille apparait à la fin de l’été, de fin août à octobre. Attention, le colchique contient de la colchicine qui est toxique pour l’homme et le bétail. En avril, entre les feuilles qui ressemblent à celle de la tulipe, apparait des capsules contenant des graines. Dans certains endroits le colchique est appelé « tue-chien », nom vernaculaire de plantes toxiques.
Un nombre important d’espèces d’Orchidées dont certaines rares ou très rares sont présentes sur ce site. Il est l’un des plus intéressants du Tarn-et-Garonne.
Un peu partout, et en particulier le long des chemins, nous pouvons rencontrer dès la fin mars/début avril l’Orchis mâle qui fleurit très tôt, l’Orchis pourpre, l’Orchis bouffon (l’Anacamptis Morio), puis l’Orchis pyramidal en mai-juin et l’Orchis bouc à forte odeur en juin-juillet.
Dans les prés humides, à partir de la mi-avril, apparait l’Orchis singe, puis en mai, l’Orchis à fleurs lâches, suivi de l’Orchis militaire, l’Orchis « Homme pendu » et l’Orchis incarnat. Puis en juin l’Orchis élevé dépasse toutes les plantes. Elle peut atteindre plus d’un mètre de hauteur.
Sur le bord des prés humides et ensoleillés, nous pouvons trouver l’Orchis moucheron ou moustique (Gymnadenia conopsea) avec l’inflorescence plus ou moins dense. A la lisière de ces prés et plus à l’ombre se trouve le Listère à feuilles ovales. Dans une zone à Listères a été retrouvé l’Orchis grenouille. Elle avait été aperçue pour la dernière fois dans le Tarn-et-Garonne à Saint Symphorien. Après avoir disparue pendant de très nombreuses années, elle fut redécouverte dans le Vallon en 2006.
Les pelouses calcaires sèches et les landes à Genévrier présentent d’autres variétés d’orchidées. Ce sont plutôt des Ophrys comme l’Ophrys bécasse, l’Ophrys abeille, l’Ophrys jaune, l’Orchis bouffon, l’Orchis brûlé, l’Ophrys mouche.
Les bois clairsemés et les clairières abritent le Limodore à feuilles avortées, le Platanthère verdâtre et le Platanthère à deux feuilles, le Céphalanthère pâle à grande fleurs et le Céphalanthère à longues feuilles. Le log d’un chemin à Lavaurette se trouve le Céphalanthère rouge fleurissant en juin. L’Epipactis helleborine à larges feuilles est la dernière orchidée à fleurir dans les bois du vallon en juillet.
Liste des Orchidées présentes (voir les photos ci-après)
1 Orchis mâle (Orchis Mascula)
2 Orchis pourpre (Orchis purpurea)
3 Orchis bouffon (Anacamptis Morio)
4 Orchis bouc (Himantoglossum Hircinium)
5 Orchis pyramidal (Anacamptis Pyramidalis)
6 Orchis singe (Orchis Simia)
7 Orchis à fleurs lâches (Anacamptis Laxiflora)
8 Orchis militaire (Orchis Militaris)
9 Orchis homme pendu (Orchis Anthropophora)
10 Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata)
11 Orchis élevé (Dactylorhiza Elata)
12 Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea)
13 Listère à feuilles ovales (Listera Ovata)
14 Orchis grenouille (Coeloglossum Viride)
15 Ophrys bécasse (Ophrys Scolopax)
16 Ophrys abeille (Ophrys apifera)
17 Ophrys araignée (Ophrys speghodes ou aranifera)
18 Ophrys jaune (Ophrys Lutea)
19 Ophrys mouche (Ophrys Insectifera)
20 Orchis brulé (Neotinea Ustulata)
21 Céphalanthère pâle (Cephalanthera Damasonium)
22 Céphalanthère à longue feuille (Cephalanthera Longifolia)
23 Céphalanthère rouge (Cephalanthera Rubra)
24 Limodore à feuilles avortées (Limodorum Abortvum)
25 Platanthère verdâtre (Platanthera Chlorantha)
26 Platanthère à deux feuilles (Platanthera bifolia)
27 Sérapia à languette (Serapia Lingua)
28 Sérapia en soc de charrue (Serapia Vomeracea)
29-30 Epipactis helleborine (Epipactis Helleborine)
|
1 2 3 4
5 6 7 8
9 10 11 12
13 14 15 16
17 18 19 20
21 22 23 24
25 26 27 28
29 30
Et pour découvrir sur le terrain
Sortie découverte des orchidées...
Nouvelle sortie en prévision pour 2019, surveillez notre agenda !
..............................................................................................................................................................................................
La faune
..............................................................................................................................................................................................
Panorama de la faune dans le vallon de St Symphorien
La faune dans le vallon de Saint Symphorien
La Faune :
Au cours d’une randonnée dans le vallon de Saint Symphorien au petit jour ou en soirée, nous pouvons avoir la chance de rencontrer des chevreuils, des sangliers ou des lièvres. Mais en faisant attention, ce sont des espèces beaucoup plus rares que nous, sommes susceptibles de croiser en chemin. Dans le cadre de Natura 2000, l’inventaire préliminaire avait indiqué la présence de quelques espèces d’intérêt communautaire entre autres le Damier de la succise (papillon protégé) et deux espèces de chauves-souris, le petit et le grand Rhinolophe.
Mais il y a bien d’autres variétés d’animaux très intéressantes et parfois protégées que nous pouvons découvrir.
Mammifères :
Au retour du printemps, avec les premiers rayons de soleil, nous pouvons apercevoir plus facilement l’écureuil roux (espèce protégée) avant la formation complète des feuilles.
De juin à septembre, à la tombée de la nuit, c’est le moment idéal pour observer le vol des chauves-souris autour des bâtiments et en particulier de l’église de Saint Symphorien, à la recherche d’insectes. Dans la vallée, les petits et grands Rhinolophes sont bien présents. Pendant les randonnées nocturnes de juillet et août, il faut surveiller le ciel vers 21 h.
Ecureuil roux Grands Rhinolophes Petit Rhinolophe
Reptiles et Amphibiens :
La plupart des reptiles et amphibiens sont protégés. Le lézard des murailles est très commun dans la vallée. Aimant le soleil, il se réchauffe sur les murets de pierre bien exposés. Le lézard vert, d’une taille supérieure pouvant atteindre 30 à 40 cm est beaucoup moins fréquent. Il aime aussi le soleil, mais préfère un couvert végétal relativement dense, des hautes herbes et des broussailles. Nous pouvons l’apercevoir dans les taillis.
Notre plus grand lézard, le lézard ocellé (voir le document ci-après consacré à ce lézard protégé), est beaucoup plus rare. Il est classé vulnérable sur la liste rouge et est intégralement protégé. Il peut atteindre les 50 cm. Il est étroitement lié à des terrains dénudés à végétation éparse. Nous pouvons l’apercevoir de préférence sur les versants sud rocailleux du vallon à proximité de refuges tels que des blocs rocheux, des tas de pierre ou des ruines. La photo montre un jeune de 30 cm qui était venu dans un bâtiment.
L’orvet fragile ou serpent de verre est un lézard serpentiforme dépourvu de pattes. Il apprécie les zones humides et fraiches. Une espèce encore plus étonnante ayant été aperçue seulement deux fois dans la vallée au cours des vingt dernières années est le Seps strié. C’est un lézard serpentiforme, intégralement protégé, classé vulnérable sur la liste rouge. Ce lézard ressemble beaucoup à l’orvet mais possède 4 minuscules pattes, qu’il rabat le long de son corps lorsqu’il veut fuir rapidement.
Lézard des murailles Lézard vert Orvet fragile
Lézard ocellé
La couleuvre d’Esculape est assez discrète dans la vallée. Elle peut atteindre 130 cm et même plus. C’est une espèce forestière et se rencontre dans des endroits frais, humides et peu ensoleillés. Cependant elle cohabite dans des endroits plus secs avec la grande couleuvre verte et jaune que l’on trouve aussi dans le vallon en lisière de bois, dans les haies, les friches et les ruines.
La couleuvre à collier se nourrit principalement d’amphibiens et se trouve donc principalement proche du ruisseau. En 2012, une femelle d’assez grande taille (probablement de l’ordre de 140 cm) a été surprise en train de manger un gros crapaud commun.
La couleuvre vipérine est une espèce de petite taille véritablement semi-aquatique. Elle doit son nom a une morphologie rappelant les vipères mais sa pupille bien ronde et sa présence dans l’eau la distincte. Elle est inoffensive.
Couleuvre d’Esculape Couleuvre à collier Couleuvre vipérine
Le crapaud commun est le plus gros amphibien. Il peut mesurer jusqu’à 15 cm. Il apparait dès le mois de mars. C’est une des proies préférées de la couleuvre à collier comme on peut le voir sur la photo. En été on peut le rencontrer sur le bord des chemins dans les endroits frais.
Les grenouilles dites vertes sont de différentes couleurs dans la vallée : de gris-brun à vert, avec parfois des taches et une ligne verte. Les chants sont très bruyants. Elles sont très présentes sur les bords du ruisseau.
La grenouille agile a une tendance forestière habitant dans les bois de feuillus prochent du ruisseau.
La rainette méridionale est une petite grenouille arboricole. On peut la rencontrer dans des buissons, des arbustes et dans des ruines et des murets.
La salamandre tachetée peut atteindre 15cm. Elle apprécie les endroits de feuillus humides. Elle est visible dans des vieilles souches. Elle sort souvent après une ondée.
Le triton marbré est un grand triton nocturne et discret. Il fuit la lumière et se réfugie au cœur des herbiers et dans les creux des berges. En phase terrestre la femelle est ornée de marbrures d’un vert clair vif réhaussé par une ligne vertébrale orangée. Le triton marbré cohabite avec le petit triton palmé.
Crapaud commun Grenouilles « vertes » Grenouille agile
Rainette méridionale Salamandre tachetée Triton marbré
Papillons :
De mai à octobre de très nombreux papillons sont visibles dans la vallée. L’un d’eux, le Damier de la Succise est une espèce protégée. Il possède des petits points dans les taches de couleur orange des extrémités des ailes. Il se rencontre principalement lorsque les Succises ou « mors du diable » sont en fleurs. Cette plante se trouve surtout dans les prés humides, comme au pied du cimetière, et fleurit de juin à octobre dans le vallon. Elle est particulièrement appréciée par la chenille du Damier d’où son nom.
Damier de la succise Nacré Grand collier argenté Grand nègre
Citron Flambé Tircé Vulcain
Paon du jour Gazé Azuré Carte géographique
Grand paon de nuit Bombyx disparate Queue fourchue
A la rencontre du lézard ocellé
Répertorié sur le causse du Quercy, ce (grand) lézard (rare) a été apercu sur le causse autour de St Symphorien.
Il fait l'objet d'une attention particulière et d'un inventaire en cours en Midi-Pyrénées (Occitanie).
http://www.naturemp.org/Preparez-vous-a-la-recherche-du.html
N'hésitez pas à nous faire part de vos rencontres avec lui, et mieux encore, nous attendons vos photos et témoignages.
..............................................................................................................................................................................................
Zones protégées
(ou répertoriées)
..............................................................................................................................................................................................
Saint Symphorien: Zone naturelle d'intérêt écologique et floristique
Saint Symphorien et sa vallée: A la découverte d'un inventaire
Extraits du site de l'INPN: A consulter 
https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/730010545/tab/commentaires
Cette vallée présente des intérêts multiples en diversité faunistique, floristique et en habitats. Elle recèle les seules « zones humides » dans ce paysage globalement caussenard. Ces atouts, en plus des vestiges architecturaux, en font une vallée assez touristique.
Cette vallée est constituée de calcaire dur qui abrite un type spécial de pelouses à Xerobromion, se rapprochant par certaines plantes de l’Ononidion (pelouse méditerranéenne), présentant donc une forte influence méridionale. On y trouve par exemple le Narcisse à feuilles de jonc (Narcissus assoanus), assez localisé en Midi-Pyrénées, ou encore la Catananche bleue (Catanancha caerulea), l’Ibéris amer (Iberis amara) et le Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica), espèces typiques des zones xériques.
On trouve aussi des pelouses mésophiles en transition vers des prairies naturelles de fauche. Leur végétation particulière caractérise un Mesobromion du Quercy, avec l’alliance du Raiponce orbiculaire (Phyteuma orbiculare) et de la Sauge des prés (Salvia pratensis). Fait intéressant, ces zones sèches sont en contact avec des zones plus fraîches où prospère la Colchique d’automne (Colchicum autumnale).
La diversité en orchidées dépasse, dans le secteur, les 35 espèces.
Le gradient humide est de plus caractérisé par la présence de prairies humides en lien avec le débordement hivernal et printanier du ruisseau qui réagit comme un ruisseau méditerranéen (en crue au printemps et quasiment à sec en été).
Cette particularité entraîne la présence d’une très forte population de la Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris), espèce protégée au niveau régional, ainsi que celle de la rare Germandrée des marais (Teucrium scordium), composante de mégaphorbiaie de recolonisation.
Il existe aussi quelques rares mares permettant aux odonates et à l’hépétofaune de s’exprimer, qu’il mériterait d’inventorier plus précisément. Ces mares recèlent également un cortège d’habitats humides, assez difficile à caractériser.
Le plus grand intérêt avéré à l’heure actuelle est sa diversité entomologique et plus spécifiquement en papillons de jour. Une des espèces phares est le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), qui présente de belles populations en contexte humide. Il s’agit d’une espèce peu représentée dans la partie caussenarde avoisinante.
Dans les milieux nettement xériques, on peut observer l’Aurore de Provence (Anthocharis euphenoides) et l’Azuré de la chevrette (Cupido osiris), mais aussi un cortège associé : le Mercure (Arethusana arethusa), la Grande Coronide (Satyrus ferula), l’Agreste (Hipparchia semele), la mante Empusa pennata...
Parmi les libellules, une espèce patrimoniale est à noter : la Cordulie métallique (Somatochlora metallica), dont la présence reste très ponctuelle en Midi-Pyrénées.
Le ruisseau accueille une faune aquatique particulièrement riche liée à la qualité des eaux de ruissellement.
Enfin, les formations karstiques comprennent quelques cavités naturelles propices à l’accueil ponctuel de chauves-souris.
Même si le site est aujourd’hui compris dans un périmètre Natura 2000, les pelouses et autres milieux ouverts souffrent de la fermeture par colonisation des fourrés. L’agriculture est encore présente, mais rivalise difficilement avec l’évolution naturelle des milieux.
Saint Symphorien : Zone Natura 2000
Saint Symphorien et sa vallée: Une zone classée Natura 2000
Source: 
Bilan des sites 82 version apercu cle0ce13f (7.78 Mo)
Date de dernière mise à jour : 13/10/2020
Ajouter un commentaire